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03/10/2015
J’aime Courir, c’est encore mieux en groupe

Le Parc de Sceaux accueillait, samedi 3 octobre, l’un des premiers rendez-vous J’Aime Courir, sessions d’entraînement running ouvertes à tous. Une manière de préparer en groupe l’Ekiden de Paris du 1er novembre, mais aussi pour beaucoup de découvrir tout l’intérêt d’un entraînement structuré. Et d’échanger en toute convivialité avec une triple championne olympique…

Habituellement, cela se passe plutôt de la sorte : on commence par une mise en route tranquille en début de footing, voire par quelques petits exercices d’échauffement préalables avant d’attaquer la course. Mais pas aujourd’hui. Ce samedi matin, c’est selfies à volonté, photos-souvenirs qui cliquent dans tous les sens et salutations à timides renfort de « Ça fait quelque chose, quand même… ». C’est que, voyez-vous, une certaine Marie-José Pérec s’est glissée, presque timide, sur la première session d’entraînement des Rendez-vous J’aime Courir. Afin de préparer au mieux l’Ekiden de Paris, la FFA a mis sur pied ces séances ouvertes à tous dans la capitale et sa région, jusqu’à la grande échéance du 1er novembre prochain.

Juste derrière le groupe d’une trentaine de coureurs débutants ou confirmés qui dissertent autour des deux coaches, le grand bassin du Parc de Sceaux s’étend, paisible. Tout autour, les jardins à la française du parc départemental promettent un cadre idyllique pour la séance qui s’ouvre. Et comme le soleil est de la partie…

« Je suis venue pour préparer l’Ekiden, mais récemment encore je ne savais même pas que ces séances existaient, commente Alice, 22 ans, qui trottine occasionnellement. Ce que j’en attends ? Que ce soit adapté à tous les niveaux, pas uniquement aux experts. Apparemment, c’est le cas ! » Son copain, Marc, assure d’ailleurs ne jamais courir, être là « juste pour l’accompagner ». Il n’a toutefois pas oublié de prendre le podomètre dernier cri pour mieux évaluer sa séance… Pas besoin de ça pour la triple championne olympique du jour. Pour l’heure, c’est d’ailleurs Marie-Jo qui écoute les conseils des runners. « Le tour du bassin, c’est 3,15 km, le grand tour, c’est 5,9, croit savoir une habituée des lieux qui s’adresse à la championne. Si tu veux bien travailler, c’est excellent. » Avant de se tourner vers sa copine : « Je suis comme une gamine, face à elle… ». Marie-José, elle garde la tête froide. Le discours est ciselé, tout en humilité. « C’est une très belle initiative, car c’est important d’accompagner les gens dans leurs activités, de leur donner envie. Et évidemment, en groupe, c’est plus facile que tout seul… »

C’est vrai qu’on en oublierait presque la séance du jour. Jean-François Baptiste et Eric Boyer, les deux entraîneurs hors stade en charge de la séance, passent les premières consignes. « On s’échauffe tous ensemble afin de bien mesurer les différents niveaux de chacun et s’adapter à eux. L’idée, c’est de leur montrer qu’on peut faire un entraînement structuré, dans une bonne ambiance, avec la bonne philosophie », expose Jean-François. Au menu : petit footing d’échauffement sur 4 km, suivi de quelques étirements actifs avant d’attaquer les gammes. Puis place au fractionné du jour, léger fartlek en guise de plat de résistance : 6 à 10 fois 1’ pour 1’ de récupération, en fonction des envies et des sensations. Marie-Jo Pérec continue à répondre aux curieux, mais a bien entendu qu’il était question de fractionnés. En sera-t-elle ? « Les 1’-1’ ? Ah non ! lâche-t-elle dans un grand éclat de rire. Je ne me prépare plus comme ça… Mais je serai là pour les encourager ! » C’est pour bientôt : le petit groupe s’élance pour la première partie de l’entraînement, direction les parties boisées du parc. A peine le temps de revenir et de souffler en s’étirant, tout en écourtant les coaches évoquer les principes de VMA ou de vitesse spécifique, qu’on attaque les gammes. Si la médaillée d’or de Barcelone et d’Atlanta a conservé de belles qualités de pied, ses petits camarades d’entraînement ne sont pas ridicules, loin s’en faut. Heureusement, d’ailleurs, qu’il reste de l’énergie sous les semelles : le fractionné commence. « Ne partez pas comme une balle, ce n’est pas un sprint… » Les ultimes consignes s’égrènent.

Quinze minutes plus tard, tout le monde est revenu au bercail. Devoir accompli, sans coup férir. « Je suis vraiment satisfait, c’est super de courir en groupe, décrypte un monsieur aux temps grisonnantes. Ça permet de se stimuler, de se dépasser. Seul, je me serais arrêté au bout de six fois une minute. Là, c’est passé tout seul. » « Et puis, on ne reste pas dans sa zone de confort, embraye une jeune fille. C’est vraiment profitable. » Une autre apprentie-coureuse, la cinquantaine, en convient. « D’habitude je cours seule, toujours en footing… On n’a pas l’habitude de genre d’entraînement. » Pour ce jeune couple parisien, « le cadre vaut à lui seul le déplacement. Franchement, c’est l’idéal. » « Et puis, y’a quand même le fait d’être encadré par une championne olympique… », suggère un autre. Quelques mètres plus loin, Marie-Jo Pérec s’étire. Bien sûr, qu’elle l’a menée de bout en bout, sa séance de fractionnés… « C’était pour l’encourager, je lui avais dit qu’on terminerait, s’excuse-t-elle presque dans un grand sourire », en prenant par les épaules Aldric, un jeune cadet de 15 ans venu prendre part à la fête. Ce dimanche 4 octobre, à 10h00 au Parc Montsouris, à Paris, c’est Christine Arron qui sera chargée de motiver les troupes pour un nouveau rendez-vous J’aime Courir.

A Sceaux, Cyril Pocréaux pour Ekien-Paris.fr

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